Construction d’un aquarium de 1200 litres

(merci à mon ami Christian)

DIMENSION DU BAC : Hauteur : 80 cm, profondeur : 80 cm, longueur : 2m10 (le niveau d’eau sera à 70 cm)

1 ère étape : le nettoyage du verre à l’acétone : C’est une étape à ne pas négliger, le verre doit être parfaitement propre et exempt totalement de traces de doigts, ceci pour que la colle silicone adhère bien sur le verre. Gants et masque conseillé car l’acétone est un produit très irritant.

étape 1
étape 1

2 ème étape : le collage (notez la concentration de l’aquariophile…) Nous avons encollé les 2 bords afin d’éviter d’éventuels trous de colle.(évitez aussi les bulles d’air) Mettez-en plus que moins, car la colle est plus facile à enlever qu’a remettre ! Le surplus de colle sera enlevé plus tard.

Petite astuce, lissez le joint avec les doigts ou une pomme de terre coupée en deux . Enlevez le surplus et vérifiez qu’il n ‘y a pas de bulles d’air dans le joint de colle. Nous avons utilisé de la silicone transparente, bien sur vous pouvez aussi utiliser celle de couleur noir, plus jolie et mois sensible au UV mais il faut absolument faire un joint parfait car les défauts se voient beaucoup plus !

voici un angle bien collé, les petits défauts de coupe du verre seront compensés par la silicone.

Attention aux bulles, si besoin, redécoller les vitres et recoller proprement… Maintenez une pression assez forte soit avec du scotch, soit avec des serre-joints. La colle silicone agit rapidement, quelques minutes suffisent…mais il faut la laisser sécher de 2 à 3 jours.

3 ème étape : mettre les renforts (latéraux, d’angles, etc.) :

Gros plan sur la" surverse" en plexiglas et les sorties d'eau.
Gros plan sur la” surverse” en plexiglas et les sorties d’eau.

Enfin, quand la colle est définitivement sèche, remplir le bac avec de l’eau de conduite au tiers puis ensuite à moitié en observant bien les joints, et pour finir, remplir complètement la cuve. Soyez patient, car c’est une opération importante, vous n’ êtes plus à 2 jours près ! Si vous avez une micro fuite quelque part, aussi minime soit elle, ne pensez pas la réparer par la suite, c’est un peu compliqué, faites le maintenant quitte à tout vider et tout redécoller…Si il n’y a aucune fuite, videz le bac puis remplissez le d’eau osmosée, mettez la quantité nécessaire de sel et installer toutes les pompes de brassage pour une bonne dissolution du sel. N’oubliez pas de mettre l’eau à température (25 degré) en même temps. Pour un bac de poissons (FO) une densité comprise entre 1020 et 1023 est parfaite, pour un récifal, préférez une densité comprise entre 1023 et 1026 maximum !

la cuve de décantation

Ci-contre, la cuve de décantation.(le spot HQL servira pour une culture d’algues dans la décantation, une petite variante de la méthode Berlinoise) Le bac a décantation fait environ 100 litres, ce qui laisse assez de place afin de mettre tout ce que l’on veut.(résistances, écumeur, pompe de remontée, sondes, RAC) Remarquez aussi la présence d’une grosse cuve en plastique remplie d’eau osmosée, gérée par un osmorégulateur KNOP. Enfin, l’écumeur peut maintenant être mis en route pour les réglages.

Colle spéciale aqua

L’écume se formera une fois les roches vivantes introduites.(ici, au dessus de la décante, un écumeur atk, avec injection d’air) Si vous en avez la possibilité et que vous habitez en dessous de la Loire, mettez un groupe froid : Ils sont capable pour les meilleurs (Teco ou Resun) d’abaisser la température de plusieurs degrés en été ! Presque obligatoire dans le sud de la France ! En effet, l’accumulation de pompes de brassage (énergie calorifique) et la chaleur dégagée par les HQI peuvent faire monter assez vite la température interne du bac. Évitez les bricolages que l’on peut trouver sur le net (la plupart du temps foireux !) à base de vieux frigo, si vous vous lancez dans la construction d’un tel bac, vous devez avoir les moyens d’offrir un groupe froid correct à vos animaux…De plus la température est difficilement gérable avec ce type de bricolage hasardeux. Une autre solution est de ‘climatisée’ la pièce ou se trouve le bac, et votre famille par la même occasion…

Une fois le bac en eau, installer la rampe de projecteurs et procéder au réglage de la hauteur des spots. Ici 2 spots HQI de 250 watts, un troisième sera rajouté un mois plus tard, et finalement dans un soucis d’esthétique, c’est une solution d’Arcadia qui a été retenue. voici la rampe 3 X 250 Watts :

750 watts d’éclairage plus 2 tubes T8 ” blue-moon”. La règle des 1 watt par litre n’est pas réellement appliquée ici, mais le bac sera remplie essentiellement de coraux mous…

4 ème étape : Introduction des roches vivantes, ici 150 kilos, en créant de nombreuses cachettes. Par la suite, installation et réglage des pompes de brassage Tunze (reliées à une centrale) en surface.(4×3000 litres/heures) Ne négligez jamais ce point, le brassage est absolument vital pour tous les animaux du bac, coraux y compris. Les systèmes à pulsations (simulation de vagues) sont les meilleurs. Les ” streams” n’étaient pas encore disponible au moment de la conception du bac.

Le bac enfin presque fini ! Un habillage a été réalisé tout autour et un espace a été aménagé au dessus en léger décalage afin d’intervenir facilement sur la vitre frontale. Attendez ensuite quelques semaines (le temps du cycle de l’azote) pour avoir un taux de nitrites à 0 mg/l afin d’ introduire les premiers poissons et coraux.

Population

Le sarcophyton
Le sarcophyton lorsqu’il est ‘gonflé’ d’eau fait plus de 50 cm de diamètre !

POPULATION PISCICOLE : 4 chromis viridis, 2 paracanthus hepathus, 1 chelmon rostratus, 4 clowns ocellaris, 2 pterapogon kauderni,1 salarias… ce qui représente un peuplement très raisonnable pour 1200 litres, ce qui devrait être un exemple à suivre à mon avis. De plus, cela vous laisse largement assez de place pour mettre un ou plusieurs poissons “coups de cœur” par la suite…

CORAUX : 5 bénitiers, 2 sinularia dura, 2 sinularia species, 1 parazoanthus, 1 actinodiscus, ricordea florida, 1 cladiella, 1 sarcophyton sp., 1 plerogyra sinuosa, 1 tubipora musica, 1 trachyphyllia, caulerpa prolifera, boutures d’acroporas, 1 seriatopora histrix et 4 tubastreas. (l’anémone est morte broyée dans une crépine en se déplaçant, cause très fréquente dans nos aquariums)

Rajout de coraux en provenance de Sumbawa : 1 turbinaria sp., 4 tubastreas, 1 seriatopora histrix, 1 acropora sp., 2 goniastreas, 1 actinodiscus bleu, 1 actinodiscus rouges, 1 pachyclavularia.

Les bénitiers sont en pleine forme, le taux de calcium se maintient à environ 450 mg/l. Le seriatopora se plait sous les hqi. Les coraux mous se développent très bien, le “sarco” est superbe…Les poissons sont magnifiques et ont vraiment de la place pour évoluer… Seules les algues de type bryopsis sont assez difficiles à contrôler pour l’instant, mais il ne faut pas désespérer, elles disparaîtront avec l’introduction de toute une armée d’herbivores. Les 4 pompes ‘Tunze’ ont toutes étés mises sur un seul coté du bac par la suite. Le brassage est de type pulsé afin de simuler une légère houle. Une invasion de planaires a eu lieu mais elle a été éradiquer par un vermifuge puissant (lévamisole) dès le départ. Un réacteur à calcium à été rajouté, un mois plus tard, les premiers effets sont déjà visibles sur les sps. La mise en place d’un réacteur à calcium simplifie grandement la tache pour un bac de cette taille.

Trois ans plus tard, c’est un échec (relatif, car le bac est bien conçu, mais…) Tous les bénitiers sont morts, sûrement due à une intoxication de l’eau produite par des milliers (millions ?) d’anémones de type ‘majano’ qui se sont reproduites à une vitesse vraiment fulgurante et qui ont envahies absolument tout le bac en tapis. Les coraux ont étés entièrement asphyxiés par les ‘majanos’. La lutte ‘naturel’ avec introduction de poissons prédateurs de cette anémone n’a rien donnée, le bac étant vraiment trop infesté. Les pierres vivantes et les coraux ont étés littéralement recouverts de cette anémone indésirable. Mais la patience de notre aquariophile ne s’est pas émoussée…Le bac est maintenant (2007) repartie de plus belle, les ‘majanos’ ayant été détruites entièrement avec un nettoyage complet du bac et un changement de pierres vivantes…La lutte de ce type d’anémone est parfois à ce prix. Il est probable que les ‘majanos’ se sont développées en même temps que l’augmentation régulière du taux de phosphates…(thèse accréditée) Un seul poisson est mort, un Hepathus âgé d’environ 15 ans pourtant résistant…

Une 'belle' majano
Une ‘belle’ majano ! Cliquez pour voir son éradication…

Le bac en 2007

A défaut d’anémone les clowns se contentent parfois de coraux mous, on ne peut pas parler de symbiose car le corail ne tire pas profit de cette association sauf éventuellement parfois d’un petit nettoyage…!