La famille des coraux mous est absolument immense, ils sont dépourvus de squelette calcaire rigide et ce sont des coraux qui s’accommodent bien des différentes méthodes low-tech ! Ils sont pour la plupart conseiller aux récifalistes débutants.
Leur maintenance est globalement facile en respectant quelques règles simples, et il faut surtout un bac bien équilibré dans le temps.
SARCOPHYTON (CORAIL CUIR)
“La” star des coraux mous, les sarcophytons dit “sarco” dans le jargon des récifalistes, font partis de la grande famille des ‘coraux cuirs’ (lobophytum, alcyonium, sinularia, cladiella entre autres) Ce sont des coraux à croissance rapide.
Les ‘sarco’ muent régulièrement et leur croissance en aquarium peut devenir spectaculaire si les conditions de maintenance sont optimums, il n’est pas rare de trouver des spécimens de plus de cinquante centimètres.
Ces coraux sont recommandés aux débutants, mais ils nécessitent un éclairage relativement puissant pour bien croître, aucun problème de pousse avec des rampes ou spot leds.
Il faut un brassage énergique du bac afin de libérer leur mucus, il faut si possible maintenir un taux de calcium élevé ainsi que quelques apports de magnésium et d’iode.
Ce corail peut être parfois utilisé en remplacement d’une anémone pour un couple de clown dans un bac communautaire, le bénéfice n’est pas négligeable car le corail est assez peu incommodé par les clowns mais au moins, les autres coraux ne risquent pas d’être brûlés par l’anémone.
Leur bouturage est très facile, démonstration :
Faites une coupe nette et franche avec un instrument stérilisé. La régénération sera assez rapide, il suffit d’attacher les petits bouts restants avec un élastique ou de la super glue sur une roche, et c’est reparti ! C’est d’ailleurs une technique employée par les fermes d’aquaculture à travers le monde.
Les sarcophyton aiment une eau correctement écumée et brassée si vous êtes en bac mixte.
Le lobophytum fait parti de la même famille que le ‘sarco’, Il nécessite d’ailleurs le même type de maintenance en aquarium. C’est un corail relativement facile à tenir et de surcroît magnifique ! Si vous êtes débutant, n’hésitez pas, mais attention, pas trop de phosphates et de nitrates car il est assez sensible.
ACTINODISCUS / DISCOSOMAS/ RICORDEA
Cette famille de coraux est aussi idéale pour les débutants. Ils sont robustes et se reproduisent facilement. On le trouve assez fréquemment dans le commerce spécialisé.
Le brassage doit être moyen de façon à ne pas les arracher de leur pierre. Les espèces bleues devront être placées un peu à l’ombre.
Il en existe des verts, bruns, bleus, rouges, marrons, rouges, à points, à rayures, et à poils !
Dans tous les cas il faut leur fournir un complément d’iode et d’Oligo éléments de temps en temps et une eau de bonne qualité, sans trop de nitrates quand même. Si les discosoma se plaisent bien, le bac peut être vite envahi !
CLADIELLA/ DENDRONEPHTHYA/ NEPHTHYGORGIA/ CHIRONEPHTHYA/ SIPHONOGORGIA/ LITOPHYTON
Ces coraux sont assez difficiles à tenir, surtout les “dendronephthya” et ne sont pas conseillés aux débutants. Cependant, on trouve parfois des espèces extrêmement résistante, dans ce cas, n’hésitez pas.
Ce sont en général les “cladiella” qui “tiennent” le mieux. Il faut un bon brassage, un bon écumage et beaucoup de lumière pour les maintenir dans le temps, dans de bonne conditions vous pourrez les tenir des années.
Attention les cladiella peuvent même se propager très rapidement et envahir totalement un bac, par chance, ce corail se bouture très facilement…
Idéal dans un biotope de la mer rouge.
SINULARIA
C’est une espèce assez résistante donc relativement facile à tenir en aquarium.
Cette espèce nécessite tout de même un bon éclairage avec beaucoup de bleu pour compléter le spectre lumineux, ne pas négligez encore une fois le brassage qui aide le corail à se débarrasser de son mucus , pas de flux direct.
Dans l’ensemble, toutes les espèces de sinularia ont un développement rapide, laissez leur un peu de place autour afin que le corail s’épanouisse.
Je le conseille aux débutants et à tous ceux qui veulent se lancer dans le bouturage, c ‘est un bon corail pour apprendre un peu de coraliculture…La technique étant la même que pour les sarcophyton.
XENIA/ ANTHELIA
Ce sont de magnifiques coraux, ils sont assez difficiles à tenir dans le temps, il faut un bon brassage en veillant à ce que le flux ne soit pas trop agressif pour les polypes, un brassage de type ‘stream’ et pulsé leur conviennent, une ‘wavebox’ est parfaite pour leur maintenance.
Ce sont des coraux pulsants, ce qui les rends très agréable à regarder. Leur durée de vie en aquarium est malheureusement limitée pour l’instant, sauf exception, car quand ils se plaisent dans un bac ils peuvent coloniser toute une partie de l’aquarium et assez rapidement…Puis parfois sans raison, la colonie décroît…Ils ne sont plus à la mode en ce moment car les conditions de maintenance d’un bac récifal étant plus optimum ils peuvent coloniser tout le bac et étouffer tout les autres coraux, on en trouve quasiment plus dans le commerce.
ZOANTHUS / PALYTHOA / PARAZOANTHUS
Les Zoanthus sont curieusement classés dans la grande famille des cnidaires, l’usage en aquariophilie fait que depuis des décennie ont les considères comme des coraux. Cette famille à un mode de reproduction asexués. Il sont faciles à bouturer. Attention de bien les déparasiter avant de les introduire dans le bac car ils sont souvent sujet à introduire des parasites dans l’aquarium.
Obligatoire : pour manipuler ces animaux, gants, masque et lunettes ! Les Palythoa peuvent libérer une toxine par voie aérosol, la palytoxine, dangereuse voir parfois mortelle pour l’homme. A priori le genre zoanthus serait beaucoup moins toxique que le genre palythoa, le problème vient de la différenciation des espèces difficiles pour un aquariophile non averti.
Espèces très toxiques : Palythoa heliodiscus / Palythoa texaensis / Palythoa mamillosa / Palythoa nigricans
Normalement votre détaillant est informé de leur toxicité.
La maintenance est relativement facile. Attention toutefois à bien surveiller les colonies de zoanthidés car il y a une menace : un escargot !
Cet escargot (en général blanc avec des rayures noires, le fameux ‘heliacus variegatus’) est un prédateur de ce type de corail dans le milieu naturel. Leur présence en milieu récifal naturel sert à maitriser la colonisation des zoanthus, en aquarium on préfére le contraire !
Ces coraux sont souvent importés avec cet hôte indésirable.(difficile à détecter quand ils font 1 millimètre ou quand il y a des œufs) L’élimination manuelle est simple, intervenez la nuit (avec une lampe rouge pour ne pas indisposez les poissons) car ils sont plus faciles à repérer. Bain d’iode ou de bétadine ou de lugol ou de dip obligatoire avant de l ‘introduire dans le bac et ce à plusieurs reprises.
Ces coraux ont besoins d’ajout d’iode de temps en temps, de calcium et de magnésium, on peut les mettre dans le fond du bac et dans les zones d’ombres. Néanmoins ils aiment parfois aussi les zones bien éclairées.
Il semblerait que les zoanthus soient sensibles au taux de manganèse.
Attention à certains poissons anges ou certains poissons papillons qui aiment “taper” de temps en temps sur les polypes.
CLAVULARIA / PACHYCLAVULARIA
Famille de corail de maintenance assez facile et à croissance rapide. Leur reproduction se fait par le cisaillement d’une excroissance avec un scalpel stérile. Leur place est de préférence sur le fond du bac. On peut aussi les disposer au milieu de bac ou en surface en les acclimatant doucement à la lumière. Dans un milieu qui leur convient, ils poussent à vitesse grand V ! C’est la raison pour laquelle il leur faut de la place autour.
Les polypes sont souvent verts iridescent (violacea), ou marrons, on en trouve parfois des blancs. L’eau devra être impeccable sinon les polypes ne sortent pas. Les polypes peuvent d’ailleurs restés plusieurs jours enfouis. C’est un corail conseillé pour les débutants. Ils peuvent pousser dans un bac éclairé par des des rampes Leds sans problème. Des apports régulier de calcium et de magnésium sont recommandés. Attention aux excès d’iode.